Légendes

Pèlerinage de La Bonne Dame de Ranton

Il figure parmi les plus anciens de France.

Il nous faut remonter au temps où les romains avaient conquis la Gaulle. La région où se trouve Ranton est traversée par la Dive, qui, autrefois, avait transformé la vallée en un marais profond et dangereux.
C’était bien des siècles avant le canal que l’on a créé pour l’écoulement de l’eau. A cette époque lointaine, il était difficile, périlleux même, de passer dans ce marécage.
C’est sans doute à cause de cela qu’un autel fut érigé en l’honneur de Jupiter, que les païens invoquaient pour que son intervention supérieure les aidât à traverser les marais.
Et voilà pourquoi il y eut un lieu appelé «Passage de Jupiter», en latin «Passus Jovis» : ce qui explique le nom actuel de la commune de Pas-de-Jeu.

Quand les dieux du paganisme s’effondrèrent sous la poussée du Christianisme, le «Passus Jovis» fut traversé comme les autres édifices païens et nos ancêtres gallo-romains, conquis par la Croix sanctifièrent les lieux qui avaient été voués à l’idolâtrie.
La légende nous raconte que c’est Saint Martin de Tours lui-même qui aurait renversé l’autel de Jupiter pour le remplacer par l’autel dédié à la Sainte Vierge. Et c’est à Marie, mère de Dieu, que les nouveaux chrétiens érigèrent une statue pour sanctifier et protéger les chrétiens en marche à travers le difficile passage.

Notre Dame répond toujours à la confiance de ses enfants: la tradition veut que cette vallée soit devenue le théâtre de ses bénédictions.
Mais, au cours des siècles, l’autel de Marie fut renversé et sa statue resta enfouie sous les ruines du sanctuaire antique.

C’est un travailleur des champs qui la découvrit un jour et qui la porta dans sa demeure.
Sommes-nous ici dans l’histoire ou dans la légende ? Qui le saura ? On raconte que la statue de Marie disparut et revint à l’endroit où le travailleur des champs l’avait trouvée. Cela par trois fois!… Marie retournait au bord du marais n’était-ce pas un signe de la volonté céleste?

L’antique oratoire gallo-romain fut relevé de ses ruines. A travers les siècles, une modeste chapelle continua d’attirer les foules sous le titre : Notre Dame de Pitié ou la Bonne Dame de Ranton. Les pèlerins venaient du pays loudunais, mais aussi du Sud de l’Anjou et de la Touraine. Et cette grande vénération, attestée par les pèlerinages, ne cessa pas jusqu’à la Révolution.

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