Légendes

Légendes de Berrie

La Cave des Chevaliers

A Berne (bourg pittoresque du vignoble Loudunais), on montre dans les souterrains du vieux châteaux, une salle voûtée connue sous le nom de «cave aux chevaliers».

Suivant une ancienne tradition qui s’est transmise jusqu’à nos jours, le puissant seigneur de Berrie tenait six chevaliers captifs dans cette salle dont il avait confié les clefs à son épouse.

Cette dernière partit pour un long voyage et emporta cette clef par mégarde. A son retour, elle trouva tous les prisonniers morts de faim après une lente agonie dans leur sombre cachot.

Le Chêne Major

Ce conte, d’ailleurs peu connu et dont la diffusion n’a guère dépassé Berrie et les villages voisins, se rattache à une tradition fondée sur un fait dramatique ancien.

D’après un récit qui s’est transmis d’âge en âge sous le manteau, la châtelaine de Berrie chevauchait près du bourg en compagnie de son écuyer lorsque, au lieu-dit «le chêne major», elle fit une chute et, roulant sur le sol, les jupes par dessus la tête, révéla les secrets de son intimité.
A

fin de couper court à d’éventuelles indiscrétions de l’unique témoin de la scène sur certains détails anatomiques, elle abattit froidement son écuyer d’un coup de pistolet.

Le Veau d’Or

Sur la commune de Bernie, les caves de Barbreuil sont de profonds souterrains dont l’entrée se trouve dans les bois de Bessé.

Une très ancienne tradition qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours rapporte qu’en ce lieu s’élevait jadis une forteresse qui s’engloutit dans les entrailles de la terre et dont il ne subsiste que les souterrains actuels.

La légende ajoute que si, durant la messe de minuit, on pénètre dans les caves de Barbreuil, les portes intérieures s’ouvrent et se referment d’elles-même tour à tour. Surgit alors un monstrueux veau d’or qui mugit et secoue ses chaînes. S’il poursuit néanmoins sa marche dans les ténèbres, l’audacieux visiteur verra bientôt briller des monceaux de pièces d’or où il pourra puiser librement. Sur le chemin du retour, il aura soin de jeter derrière lui quelques pièces, faute de quoi les portes ne se rouvriraient pas. SI avait le malheur de tourner la tête, il serait condamné à garder pour toujours cette position sans pouvoir jamais plus regarder devant lui.

Cette légende se rattache aux contes merveilleux de L’orient et notamment celui d’Ali-Baba découvrant le trésor de la grotte de Sésame. Quant au toponyme Barbreuil, il nous paraît formé du préfixe péjoratif bar, ber et du mot breuil, bois. Ainsi Barbreuil serait dit pour le mauvais bois, bois où se passent toujours des faits étranges.

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