L’unique Canal de la Vienne s’étend sur 40 Km à l’extrême Ouest du Pays Loudunais entre Pas de Jeu et les portes de Saumur où il rejoint la Loire via le Thouet. Il ne fonctionne plus depuis près d’un siècle.
Le Canal de la Dive s’inscrit dans le grand mouvement des XVII et XVlllème siècles qui dote la France d’un réseau de communication efficace. Il fallait assurer l’approvisionnement des villes et désenclaver les campagnes.
Les plaines du Loudunais et du Mirebalais, où s’étale la rivière de la Dive, étaient de riches terres céréalières, mais manquant de débouchés.
Le canal de la Dive sera censé accueillir les moulins de la région et assurer le transport des céréales, de la farine mais aussi du vin dont la production était assurée sur tout le coteau de la Dive entre Ranton et Berne.
La tourbe, extraite des zones marécageuses bordant la Dive, était également transportée par le canal jusqu’aux moulins (notamment le moulin « noir » à la Motte Bourbon) afin d’assurer leur fonctionnement.
Commencé en 1777, le canal ne sera achevé qu’en 1834.
Pour des raisons techniques et économiques, sa rentabilité ne sera jamais probante et l’arrivée du chemin de fer lui sera fatale en 1904.
Aujourd’hui, même si la plupart des marais ont été assainis, le canal garde l’aspect d’un
formidable écrin de verdure et en randonnant sur les chemins de halage et sur les écluses, le promeneur n’aura aucun mal à imaginer les scènes de chevaux qui voici plus de 150 ans, y tiraient jusqu’à la Loire via le Thouet les péniches et radeaux emplis de marchandises.
Il pourra en outre profiter de l’harmonie des peupleraies et de la richesse du patrimoine
disséminé sur le parcours du Canal (chapelle de la Bonne Dame, église Saint-Pierre de Curçay, Pont roman de la Reine Blanche, château de Ranton, Donjon de Curçay, Moulins, ancien Prieuré du Bas-Nueil, etc…).
