La ville de Loudun

Partez à la découverte de la ville de Loudun, son histoire mouvementée, ses architectures  militaire, civile, religieuse. Mais aussi ses curiosités. Deux circuits de visite vous sont proposées. Vous pouvez aussi participer aux animations proposées à partir des beaux jours, par l’office de tourisme.

 

Loudun, cité historique

Autour de la colline fortifiée notamment sous Philippe Auguste, s’étend une ville où s’est développé un patrimoine civil et religieux, témoignage des différentes époques (5 monuments classés et 12 inscrits à l’inventaire des Monuments historiques).
Au carrefour du Poitou, de l’Anjou et de la Touraine, les styles s’y mêlent à loisir, le tuffeau rayonne dans tout son éclat, les ardoises et les tuiles romaines composent un patchwork étonnant.
Laissez-vous emporter par le charme de ces rues et ruelles chargés d’histoire(s), héritage du travail des hommes qui ont façonné la cité. La ville moderne s’est étendue autour du deuxième rempart, les actuels boulevards.

De par son riche passé, Loudun dispose ainsi de nombreux centres d’intérêt pour ceux qui s’intéressent à l’Histoire et au patrimoine.
Nous vous invitons à les découvrir dans ces pages.

Histoire

Quelle que soit la direction d’où l’on provienne, la silhouette de Loudun se détache dans le ciel. Cette colline sur laquelle fut implantée la ville, on le comprend, constitue un poste d’observation et de défense évident. C’est pourquoi l’homme, très tôt, s’y implanta. Les objets, provenant des fouilles, exposés dans le musée d’histoire locale, le prouvent. L’origine du nom de la ville serait même un témoignage complémentaire de cette position stratégique. Loudun serait la colline fortifiée « Dun » vouée au Dieu celte « Lug ».

Les monuments mégalithiques encore nombreux, les ponnes incinérées, les souterrains refuges, les monnaies de toutes sortes, attestent d’une présence humaine depuis des temps très reculés et ce, de façon régulière. Les légions romaines y prirent position dans un « castrum », camp fortifié dont on peut encore apercevoir quelques vestiges.

 

La longue période médiévale, alors que le christianisme s’implante dans toute la région – une multitude d’édifice religieux est là pour confirmer cette affirmation – va corroborer la situation du pays loudunais, situé aux confins de trois provinces : le Poitou, l’Anjou, la Touraine, et qui se trouvera donc au cœur même des conflits entre Comtes d’Anjou et Ducs d’Aquitaine, mais aussi, par ces seigneurs de provinces interposées, entre la Couronne de France et le Royaume d’Angleterre, durant les guerres de Cent Ans.

En 1206 le Loudunais est attaché à la Couronne par Philippe-Auguste qui fit édifier une forteresse réputée imprenable. Tout le pays se couvrira d’un système de défense qui ira de la simple ferme fortifiée à d’importantes forteresses comme Moncontour, Curçay-sur-Dive ou Saint-Cassien.

A la « Renaissance », les châteaux forts se modifient et de somptueuses demeures enrichissent la Ville. Ce calme et cette prospérité vont durer jusqu’à l’établissement du protestantisme qui fait de nombreux adeptes dans notre région. Catholiques et Huguenots vont s’entre-déchirer. L’épisode le plus marquant fut l’effondrement de l’armée de l’Amiral Coligny sous les coups de l’armée royale, conduite par le Duc d’Anjou en 1569 dans les plaines situées à l’est de Moncontour. Ce conflit fut l’origine du démantèlement de la Forteresse de Loudun.

Quelle que soit la direction d’où l’on provienne, la silhouette de Loudun se détache. Cette colline sur laquelle fut implantée la ville, on le comprend, constitue un poste d’observation et de défense évident. C’est pourquoi l’homme, très tôt, s’y implanta. Les objets, provenant des fouilles, exposés dans le musée d’histoire locale, le prouvent. L’origine du nom de la ville serait même un témoignage complémentaire de cette position stratégique. Loudun serait la colline fortifiée « Dun » vouée au Dieu celte « Lug ».

En dépit de ces heurts, la ville prospère, et au début du XVIème siècle elle compte environ 20 000 habitants dont plusieurs ont acquis une célébrité Jean II d’Armagnac, gouverneur de la ville, valet de chambre du Roi, Isaac de Razilly qui, avec Menou d’Aulnay, sera à l’origine de la fondation de l’Acadie, Ismaël Bouilleau, astronome, juriste et théologien, le poète Scévole de Sainte-Marthe qui a créé un salon de littérature, Guy Chauvet, fondateur du collège et enfin Théophraste Renaudot dont la maison natale est aménagée en musée afin de faire connaître son oeuvre de journaliste et de médecin.

Ville heureuse, Loudun va connaître une dure épreuve avec l’ordre, signé par le Roi Louis XIII, de démolir le château en 1628 et que son premier ministre, le cardinal de Richelieu fera exécuter au-de là même du désir royal, puisque la conservation du donjon ne sera pas respectée. Un malheur n’arrivant jamais seul, pendant l’été de 1632, 3 500 Loudunais sont emportés par une épidémie de peste. La vie de la cité sera marquée par un important procès dans la même période. Sur fonds politico-religieux, un prêtre de Loudun, accusé de sorcellerie, Urbain Grandier, va périr sur le bûcher, le 18 aôut 1634. Il était accusé d’avoir ensorcelé les religieuses du Couvent des Ursulines.

Avec le démantèlement de la forteresse et la révocation de l’Edit de Nantes qui entraîne le départ des protestants va commencer le déclin de la Cité.

A la Révolution, des monastères sont pillés ainsi que les églises. Tous les établissements hospitaliers sont fermés et celui du Faubourg St Lazare détruit, tous les pensionnats le sont également et le Collège Guy Chauvet ne relèvera ses ruines que dix ans après.

Les guerres de Vendée et celles de l’Empire ne nous ont que peu affectés, et la ville, dès la Restauration, commencera à panser ses plaies. Réduite à moins de 5000 habitants au siècle dernier, elle retrouvera la prospérité grâce à la richesse des campagnes qui l’entourent et dans la seconde moitié du XIXème siècle, elle connaîtra un regain d’activité avec l’implantation de voies ferrées et d’un centre de réparation du matériel roulant.

Texte : Alain Godineau