Modifier ce que Dieu a créé
A l’image des professions cherchant à maîtriser ce que Dieu a créé, l’Eglise au Moyen-Age avait vite fait de considérer ces faiseurs de désordre comme sorcier, avec direction immédiate vers le bûcher.
Ce fut le cas des premiers horlogers mécaniciens, dont le moine Gerbert d’Aurillac, créateur selon certains du poids suspendu, et qui dû fuir pour échapper à ce triste sort.
Sablier et Clepsydre
Si les abbayes dérogèrent quelque peu à la règle en adoptant ce «système de réveil», la clepsydre et le sablier furent longtemps d’usage.
Les véritables perfectionnements arrivèrent au XVIIe siècle, et les lois de Galilée sur les mouvements isochromes transformèrent l’horloge avec sonnerie et personnages entrant et sortant, en pendules.
Les perfectionnements vinrent d’Angleterre et d’Allemagne. Et certaines villes de France s’en firent la spécialité comme Dijon ou Avignon.
Cependant c’est à François Ier que l’on doit de réglementer le métier d’horloger. Un apprentissage de 8 ans était obligatoire.
Les mesures de police étaient strictes. A toute heure du jour ou de la nuit, elle pouvait saisir le matériel défectueux et le détruire séance tenante.
Loudun et l’horlogerie
Au XVIIe siècle, Loudun connaissait une activité horlogère importante.
Celle-ci était principalement maintenue par les Protestants. Les guerres de religion et la publication de l’Edit de Nantes, les firent déserter la ville de Loudun.
Certains dirigèrent leurs pas vers les Pays Bas.
Tandis que d’autres prirent le chemin de la Suisse, et contribuèrent ainsi au développement important de l’industrie horlogère de ce pays.
Le dernier horloger de Loudun fut Jean-Marie Desvaux, qui se plait à raconter les péripéties de la charge qui lui incombait d’entretenir le mécanisme de l’horloge de la Collégiale Sainte-Croix.
Lire son interview relatant l’aventure de son métier dans cet article.
Une boutique à la Foire Exposition de Loudun
Lors de la Foire Exposition de Loudun de 2016, la Fédération des commerçants de Loudun avait reconstitué une boutique des débuts du vingtième siècle dans laquelle Jean-Marie Desvaux faisait démonstration de son métier.
Ce qui ne manqua pas d’intéresser vivement le vaste public des visiteurs de cette exposition.
Certains même crurent en faire une réalité, et vinrent demander s’il pouvaient avoir un devis!