Curiosités

Métier : boulanger

le pain de la vie

Révolutions alimentaires

Il y a plusieurs milliers d’années, des hommes découvrirent un procédé qui allait révolutionner leur nourriture : la fermentation.
Cette découverte allait permettre de transformer le lait en des centaines de variétés de fromages, le raisin en vin qui réjouit le cœur des hommes, et finalement le pain qui pendant plusieurs millénaires allait constituer l’élément de base de nombreuses populations.

La création du pain au levain

On fait remonter la création de cet aliment aux Égyptiens (4.000 ans avant notre ère) qui mirent fin aux galettes grillées et autres bouillies de céréales.
Et pendant longtemps, le pain est demeuré plus qu’un aliment commun, mais un symbole.

Le pain de la vie

En Europe, il se voit rattaché à des croyances religieuses. C’est ainsi le pain que l’on brandit lors des revendications sociales.
C’est celui qui génère la révolution française, et qui sera longtemps à la base de nombreuses insurrections populaires.
C’est le rappel des grandes disettes qui ont marquées plusieurs siècles.

Quant à nos «anciens», ceux qui ont fait la guerre et qui prisonniers dans les camps allemands ils font remarquer combien le bon pain français leur a manqué ; tandis que les familles sous l’occupation se souviennent durement des restrictions qui étaient apportées à son obtention.

Un métier et son aura

Depuis toujours, être boulanger, c’est assumer tout cela entre nécessité, devoir et mythe.
Ce que traduisent bien les vers de Jean Aicard :

«Que fais-tu là boulanger? Tu vois je pétris la pâte – Le monde a faim, je me hâte».

Et il ne faut pas oublier que les premières véritables boutiques de l’Histoire des villes françaises, furent les «ateliers» des boulangers, échoppes mobiles ou sédentaires placées contre les remparts ou murs des églises.

Un aliment de complément

La société de consommation, avec son déversement continu de nourritures riches et variées, ont mis fin à l’hégémonie du pain.
La consommation de pain s’est avérée en constante décrue. De 800 gr au XIXe s., on est passé à 300 gr dans les années d’après la seconde guerre mondiale, à désormais environ 100gr.
Comparativement au salaire d’un consommateur, au siècle dernier, l’achat de pain pour un ouvrier représentait près de 25%. Selon les statistiques récentes, il ne représenterait plus que 1%. 

Le retour du «bon pain»…

Un des derniers Salon de l’Agriculture l’a montré : les consommateurs sont prêts à effectuer un grand retour vers cet aliment pour peu qu’il réponde avant tout à des conditions de qualité qu’il semblait avoir perdu avec l’industrialisation de tous les secteurs dans lesquels sa production était concerné.

On pouvait notamment y consulter le cahier des charges CRC©, construit dans l’objectif de réduire les contaminations d’origine chimique, environnementale ou naturelle sur les céréales. Et notamment :

  • Blés conservés sans traitement après récolte et refroidis à l’air naturel dans des cellules hermétiques aux oiseaux ;
  • Traitement des cultures autorisé seulement si le risque est avéré, avec des produits sélectionnés selon différents critères (toxicité, solubilité dans l’eau, emballage recyclable,…),
  • Blés cultivés sur des parcelles préservées : par exemple, recul des cultures à 250 m des routes importantes, et éloignement des parcelles des établissements à risques (stations d’épuration, aéroport, décharges,…).

Il est donc bien évident que des contextes extérieurs (modes diététiques, conscience environnementale) ont été à l’origine du déclin de la consommation du pain.

Et que de nos jours, l’envie de pain est de retour, ainsi que le goût pour cet aliment et son respect.
Et les français ont toujours la cote!
Anecdote :on trouve par exemple du pain d’une boulangerie lyonnaise au «Farmers Market» de Santa Monica en Californie en expédition quotidienne !

Pour connaître les boulangeries proches de la Résidence Melusina, consultez notre Guide

Téléchargez également cet excellent document sur l’histoire et la pratique du métier de boulanger au début du XXe siècle.


Les vacanciers qui auront choisi la Résidence Melusina, découvriront dans le couloir d’accès aux appartements, l‘ancien four de boulanger.

Cette pièce insolite de musée a été découverte lors de la rénovation de la partie du bâtiment situé face à la place Urbain Grandier. Il fut alors décidé de le conserver dans l’état dans lequel il fut trouvé.

On peut déceler différentes interventions faites sur son bâti.
Notamment, l’installation d’un système d’eau chaude faite par une société tourangelle au début du XXe siècle.
Le cavité du four a été malheureusement en partie comblée de gravats et agglomérats de graviers.
L’étouffoir est en partie encore existant.
Les importants travaux de nivellement pour mettre les surfaces commerciales sur le même niveau (il s’agissait par le passé de deux boutiques non communicantes), ne permettent pas d’en savoir plus sur l’architecture pratique de cette boulangerie.
Il est fort à parier que les cendres étaient précipitées dans la cave, afin d’y servir à pratiquer la « buée » (technique de lessive ancienne utilisant la cendre et la saponaire).

Avant la période du ré-alignement des bâtiments de la place (fin XIXe siècle) le bois nécessaire à la chauffe du four était stocké sous les « ballets » (remise située en façade du bâtiment).
Et nos historiens locaux de la Société Historique du Loudunais« font état d’incendies survenus à diverses époques.
Consultez la page traitant de ce type de construction


Tout le monde connaît la grande histoire des “Possédées de Loudun”. Ce que l’on connaît moins, c’est la réalité des choses.
C’est une chercheuse californienne qui travaillait autour des effets du LSD, qui s’est penché consécutivement sur les états de folie recensés dans les communautés de la côte Est lors des débuts de la colonisation. Des phénomènes de folie collective y étaient relatés.
En poussant plus loin les recherches, elle s’aperçut que le coupable était l’ergot de seigle, un champignon proliférant sur les tiges lors des années humides.
Quand on sait que le couvent pouvait être fourni en céréales par notamment les champs cultivés proches de Montcontour et par des paysans que l’on a appelé “les défricheurs d’eau” lors de la migration acadienne, on en comprend un peu plus.

Bon c’est moins attractif pou le narratif touristique que la possession par le diable, alors on conservera cette dernière pour nos amis touristes…

Dans la page consacrée aux « Possédées de Loudun » vous pouvez aussi télécharger l’article « Le Diable au corps« , relatant et exposant ces faits sous l’angle de la propagation d’une hystérie collective.


Le Loudunais disposait autrefois d’une impressionnante quantité de moulins.
Les moulins à eau sur divers cours d’eau, tels notamment : Dive, Briande, Martiel et Négron.
Rien que sur ce cours d’eau 14 moulins étaient en fonction sur 25 km des XIIe au XIV e siècles. La Dive possède aussi de nombreux moulins dont certains ont été restaurés par des passionnés.

Les moulins à vent ne sont pas en reste, et l’on peut les admirer dans les communes de St-Jean de Sauves et des Trois Moutiers.
Mais le plus célèbre d’entre eux est certainement le Moulin de Puy d’Ardanne qui trône près de la D147 non loin de la Maison de Pays.
Un moulin pivot également appelé moulin cavier dont la perche d’orientation permet de mettre au vent la hucherolle. Il possède néanmoins diverses particularités le distinguant des autres moulins de ce type. Notamment les meules et la bluterie situés dans des salles voûtées, et non pas dans les caves du moulin.

Passionnés de moulins, l’Office de Tourisme vous renseignera sur ceux que vous pouvez visiter ou admirer.


  • Le mot «boulanger» vient de la forme originale du pain, qui était une boule
  • – «Les miches» (argot) font référence à la miche de pain qui avait une forme de postérieur humain
  • – La mode anglo-saxonne du «porn-food» a ses antécédents dans le passé. Dans l’antiquité, à Syracuse en Sicile, à l’occasion de la «Fête de la Fertilité» on fabriquait des pains de sésame spéciaux en forme d’organes génitaux féminins.
  • Le «pain perdu» a aussi la connotation de «pain gagné». Quand il restait un peu de pain rassi, on le trempait dans du lait pour la soupe, ou on l’enduisait de jaune d’oeuf, on le faisait frire et on le saupoudrait de sucre
  • Autrefois, dans la boulangerie, on traçait une croix sur un pain et on le retournait : c’était celui destiné au bourreau.
  • Dans certaines fermes, on pratique encore le fait de réaliser une croix sur le pain non encore entamé comme signe religieux
  • De nombreuses expressions populaires font référence au pain. En voici quelques unes : gagner son pain à la sueur de son front; manger son pain blanc le premier ; long comme un jour sans pain; être au pain sec et à l’eau ; ne pas manger de ce pain là ; être bon comme du bon pain,..
  • Lors de la prise de la Bastille, les souverains étaient appelés : le boulanger, la boulangère et le petit mitron. Et l’on se souviendra finalement de la remarque de Marie-Antoinette (qui lui fera perdre la tête…) « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche« .
  • Le pain raté était celui que rat ou souris avaient entamé et qui était vendu aux pauvres, comme le pain ballé et le pain «meschevé»…

La Foire Exposition de Loudun est aussi l’occasion pour les boulangères et boulangers retraités de faire démonstration de leur savoir-faire à un large public. Cuits dans un four fourgon militaire, pains et pâtisseries sont mis à la dégustation du public sur l’espace du champ de foire.

Le pain est aussi une occasion de faire la fête en Loudunais.

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