Né à Loudun en 1490 et mort dans la même ville en 1557. Sa maison occupait l’emplacement du collège actuel. Son véritable nom était Jean Salmon.
Comme il était d’une extrême maigreur, François Ier, qui en avait fait un de ses familiers de sa cour, se plaisait à lui donner l’épithète de « Macrinus » (maigre), qui lui est resté comme nom propres.
Il s’attira par son talent poétique la considération des plus grands personages de l’époque, du roi de France, de Margueritte de Navarre, des princes de Savoie et du cardinal du Bellay. Sa grande facilité pour la poésie latine et le bon goût de ses inspirations lui ont valu d’être surnommé « l’Horace français ».
Parmi ses poésies profanes, on remarque celle où il chante les chastes amours de sa douce Gelonis, nom gracieux qu’il donnait à sa femme Guillone Boursaut, d’une ancienne famille de Loudun.
Salmon Macrin avait eu pour maître, à l’Université de Paris, Jacques Lefève d’Estaples, théologien aux opinions théologiques fort larges et favorables aux calvinistes. Lefèvre, néanmoins, ne se sépara jamais de l’Eglise catholique : mais les opinions du maître entrainèrent le disciple vers le protestantisme ; tout porte à croire que Salmon Macrin fut calviniste, comme son fils et tant d’autres de ses parents.
(Txt. Auguste-Louis Lerosey)