Architecture religieuse

Eglise Saint-Pierre du Marché

Eglise Saint Pierre du Marché, et son portail Renaissance

Après la destruction de l’église Saint Pierre du Château sur ordre de Philippe-Auguste fut édifiée cette église qui comporte plusieurs époques de construction : commencée au XIIIème siècle, agrandie au XVème siècle, elle offre un beau portail Renaissance dont les statues ont été vandalisées par les Huguenots en 1562.

Vue rapide

A l’intérieur, derrière l’autel, on peut remarquer les restes d’une grande baie qui devait illuminer le chœur. Au XIXème siècle a été aménagée une tribune pour accueillir un orgue DAUBLAINE-CALLINET. Au XXème siècle un lambris en bois remplace la voûte en pierre.

Dès l’entrée les visiteurs sont  accueillis par la statue de Saint Jean-Charles Cornay, mort au Tonkin au XIXème siècle.
Plus loin un vitrail raconte « le miracle des avoines » lors de la fuite de Sainte Radegonde de Paris à Poitiers au  VIème siècle.

L’église St-Pierre du Marché est aussi l’église où officia Urbain GRANDIER au XVIIème siècle, prêtre accusé de sorcellerie et brûlé en place publique le 18 août 1634.

Voir quelques photos anciennes

Historique de l’église St-Pierre du Marché

Quant la forteresse de Loudun fut construite par ordre de Philippe-Auguste, une de ses chapelles dédiée à Saint Pierre faisait office d’église paroissiale, ce qui permettait un accès trop facile à l’enceinte d’un château à fonction militaire.

Pour éviter les inconvénients, Philippe-Auguste ordonna en 1204 la construction d’une église hors du château, dans le quartier des marchés er des foires : ce fut l’église Saint-Pierre-du-Marché.

La construction débute en 1206. Les travaux interrompus faute d’argent, furent repris grâce à la générosité de la Reine Régente, Blanche de Castille et de St-Louis (1226).

Le clocher ne fut élevé, au milieu de la nef méridionale qui fut refaite ainsi que le grand portail, que vers 1530. Et par deux fois, il fût rebâti exactement de la même façon. Les sculptures du portail, œuvre de la Renaissance, furent mutilés par les Huguenots (1536). Après avoir servi comme Temple, le culte catholique est rétabli en 1584.

En 1350, l’édifice ayant souffert pendant la résistance du Château de Loudun contre les anglais, la nef fût reconstruite et deux nefs latérales lui furent ajoutées.

Urbain Grandier fut curé de la Paroisse Saint-Pierre de 1617 à 1634, date à laquelle il fut brûlé à Loudun à la suite d’un procès de sorcellerie l’accusant d’être l’auteur de la « possession des religieuses Ursulines de la ville ».

Visiter cette page pour en savoir plus sur l’affaire des Possédés de Loudun.

Transformé en temple décadaire pendant la Révolution, l’église sert de remise à fourrage avant d’être rendue au culte.
Depuis le Concordat de 1801, l’église Saint-Pierre est le siège d’un archiprêtre. Précédemment  le titre « d’archiprêté de Loudun » était rattaché à la Cure de Sammarçolles : les curés des paroisses de Loudun n’étant alors nommés, non par le Sgr Evêque, mais par le prieur de N-D du Château de Loudun.

En 1889, sous le pastorat de M. Th. Barbot, la grande nef couverte en bois fut enfin voutée.
En 1932, M. Ch. Boissière étant curé, Marcel Aymar Maire, l’église fut réparée, sa flèche démolie et refaite.
La restauration de 2001 nous permet aujourd’hui de contempler une magnifique voûte en bois.

Saint Alléaume

Né au XIe siècle à Loudun Saint Alléaume abandonne la carrière militaire et devient moine bénédictin à la Chaise Dieu.
A la demande de la reine Constance de Castille, il fonde près de Burgos, un monastère dépendant de cette abbaye.
Il meurt en 1097. La ville de Burgos le choisit pour saint Patron et célèbre sa fête chaque année, le 30 janvier.

D’où le jumelage de cette ville avec Loudun.

Jean-Charles Cornay

L’église dispose également d’une statue de Jean-Charles Cornay.
Fête le 20 septembre.
Voir son histoire sur cette page

Les Gisants

Les travaux des différentes époques ont conservé dans le bas côté nord, deux gisants de pierre blanche : le chevalier Fretard de Turzay et un ecclésiastique non identifié (Chasuble, main gantée, anneau, manipule, croix métropolitaine).
C’est probablement au cours des guerres de religions que ces gisants ont été mutilés. Nous ne connaissons pas leur emplacement d’origine.
D’autres gisants sont visibles à proximité de Loudun. Consulter la rubrique Explorator

Les Grandes Orgues

sont particulièrement remarquables. Elles ont été construites en 1840 (partie instrumentale) par les facteurs Daublaine et Callinet, et inscrites à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques le 26 novembre 1987.

Les vitraux

Deux grands vitraux peuvent être admirés dans l’église Saint-Pierre de Loudun.
Celui représentant « le miracle des Avoines avec Sainte-Radegonde« .
Consulter la rubriques légendes locales

Quant au vitrail représentant Saint-François de Damiette, il a été réinstallé après la restauration des vitraux du bas côté nord.

Les médaillons

au bas des vitraux racontent des scènes de la vie de Saint-Alléaume. On peut encore voir :

– Le moment où son père bénit le fils dans le château de Loudun avant de partir pour la guerre
– Le partage de ses biens entres les pauvres
– Le don de ses vêtements et du cheval à l’écuyer qui l’accompagne quand il abandonne la ville pour partir en pèlerinage à Rome et pour se dévouer à Dieu
– La rencontre avec St-Robert et l’accueil à la Chaise-Dieu
– La réception à Burgos par le Roi Alphonse VI et son épouse Constance
– La traversée miraculeuse du Tage sur un petit âne, au devant d’une armée.

La flèche de l’église

L’église Saint-Pierre-du-Marché est certainement le monument le plus coûteux pour la ville de Loudun. Les réparations se succèdent d’années en années.
Construite de 1530 à 1532, la flèche fut consolidée une première fois, 175 ans plus tard pour éviter qu’elle ne s’écroule.
Puis elle fut restaurée entièrement parce qu’elle menaçait de tomber en ruines en 1777 – 1778.
De gros travaux eurent lieu à la base du clocher en 1924 – 1925. Enfin, en 1931 – 1932, cette flèche fut démolie entièrement et reconstruite à l’identique.
Cette flèche, haute de 45 m, sert d’alignement aux trois grandes routes arrivant à Loudun. L’axe de la route de Saumur est, en particulier, d’une perfection absolue.

(Sources : paroisse de Loudun) 

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