Légendes

Légende du Basilic

Coulaino, lieu-dit de la commune de Mouterre-Silly, près de Loudun, a donné son nom â une légende qui se rattache à la lutte menée, durant la guerre de cent ans, par des chevaliers loudunais fidèles à la couronne de France

Les plus connus d’entre eux sont Frétard de Turzay, Robin de la Haye, sieur de Bournand, Jéhan de la Jaille et Huetde Curçay, qui gardèrent la citadelle de Loudun au roi de France.

Le souvenir de leurs faits d’armes se perpétua et donna naissance à un petit cycle épique qui s’apparente aux romans de Chevalerie.

La légende de Coulaine, dont le héros est un Frétard, nous en fournit une illustration typique.
En voici le thème:
Un soir, alors qu’il regagne à cheval son château de Claunay, Frétard est assailli par un «Basilic».
Un combat acharné s’engage qui dure toute la nuit. Repoussé pied à pied, le monstre recule jusqu’à Coulaine où il est grièvement blessé par le Chevalier. Poursuivi par ce dernier, il se précipite dans un puits et n’en ressortira par la suite qu’à de rares occasions.

Ce récit est de la même veine que celui de la bête d’Epeines qui met en scène un autre chevalier loudunois, Robin de la Haye.
Plusieurs Frétard se sont distingués au cours de la Guerre de Cent ans.

L’église romane de Claunay possède un chapiteau sculpté connu sous le nom de Chevalier au basilic. Il représente un basilic ailé et casqué, cuirassé d’écailles et armé de griffes acérées, aux prises avec un chevalier qui le combat de pied ferme, l’épée haute et le bouclier en main.

Définition du basilic

Animal fabuleux, sorte de dragon qui entre dans la composition de nombreuses légendes.
Sous ce nom tiré du grec bisiliscos, petit roi, les écrivains de l’antiquité désignaient un serpent, très venimeux dont la morsure causait une mort immédiate. Sa tête. tachée de blanc, portait trois caroncules.

Outre le pouvoir de briser les pierres par son haleine pestilentielle, on lui attribuait celui d’allumer par son regard un feu dévorant le corps de ses victimes.
Le seul moyen de le capturer était de lui présenter par ruse un miroir qui lui renvoyant l’image de ses yeux, retournait contre lui sa propre puissance.

Au moyen-âge, l’imagination populaire amplifia la taille du basilic, le dota d’ailes, de pattes griffues, d’une crête charnue et d’énormes globes occulaires.
II prit ainsi place dans la nombreuse famille des tarasques, grand’goules, cocatrix et autres monstres légendaires.

Sur le modèle du mythe de Saint-Georges au dragon, on voit fleurir, au Xlllème et XIVème siècles, les récits fabuleux de combats entre chevaliers et basilics. «Murcus uns connestables, encontra un basilique”.

Dans certains écrits, le basilic est nommé Basilicoq, variante qui peut se traduire par roi des coqs ou coq serpent. «Le Basilicoq est li rois detoz les serpenz».
La notion de coq-serpent se retrouve dans la croyance superstitieuse relative aux œufs sans coque ni jaune appelés « cocâtres ». Suivant cette croyance, ces œufs seraient le produit de l’accouplement d’un serpent et d’une poule et donneraient naissance à des monstres du genre basilic et cocatrix.

Parmi les animaux fabuleux de ce type, on citera pour le département de la Vienne, la Grand’Goule de Poitiers, la Bête de Coulaine dite aussi Basilic de Claunay et, la Bête d’Epeines.

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